Le Ministre de l’Économie de la France, Bruno Le Maire, a accueilli favorablement les investissements chinois sur le sol français dans les domaines du véhicule électrique, des batteries et de la transition énergétique. Ces déclarations contrastent avec le plan français annoncé il y a quelques mois pour protéger son industrie contre la voiture électrique chinoise.
Lors d’une interview avec l’Associated Press, le ministre déclarait lors d’une visite en Chine :
“Nous souhaitons que la Chine investisse en France dans les véhicules électriques. Dans la transition climatique, il y a une place pour l’investissement chinois en France, ce qui nous permet de renforcer nos relations économiques et d’accélérer l’action contre le réchauffement climatique”.
Le 31 juillet, Le Maire s’est rendu à Shenzhen pour rencontrer des investisseurs et des chefs d’entreprise chinois, dont le président du fabricant de voitures électriques BYD, Wang Chuanfu, et des cadres de la société chinoise de matériaux pour batteries XTC New Energy Materials.
Plan de protection français contre la voiture électrique chinoise
En mai, un nouveau plan présenté par le Président de la République Française, Emmanuel Macron, visant à instaurer un mécanisme favorisant la vente de voitures électriques produites entièrement en Europe, a été dévoilé. Ainsi, les aides de l’État seraient exclues pour ces véhicules des constructeurs asiatiques ou de marques importées depuis le géant asiatique, comme c’est le cas de Tesla. Bien que la liste des marques et modèles concernés ne soit pas encore connue, l’impact de la nouvelle réglementation pourrait également toucher les constructeurs japonais et américains.
Les critiques à l’encontre du projet de loi n’ont pas tardé à se manifester, qualifiant l’initiative de protectionniste. Cependant, le gouvernement français fait valoir que l’empreinte carbone des industries des batteries et des véhicules électriques en dehors de l’Europe est plus élevée et qu’ils ne utiliseront pas l’argent des contribuables français pour promouvoir des industries étrangères.
Avec les déclarations de Le Maire, la position du gouvernement français est clairement opposée à l’importation, montrant un intérêt pour les investissements chinois sur le sol français. Dans cette optique, BYD envisage de construire une usine en France et XTC prévoit d’investir un milliard et demi d’euros en partenariat avec l’entreprise française Orano pour créer une co-entreprise de batteries à Dunkerque.
Politique du véhicule électrique en France
Les aides dans notre pays voisin fonctionnent de la manière suivante : un crédit pouvant aller jusqu’à 5 000 euros est accordé aux voitures ne dépassant pas les 2 400 kg et dont le prix n’excède pas 47 000 euros.
Au premier trimestre de l’année, les ventes de voitures entièrement électriques en France ont augmenté de 49% pour atteindre 64 859 unités par rapport à l’année précédente. Le taux de pénétration des véhicules électriques dans le pays était de 24,1% au premier trimestre, soit une augmentation de 25% par rapport à la même période de l’année précédente.
De plus, Macron a récemment présenté le plan France 2030, qui prévoit un investissement de près de 4 milliards d’euros pour le développement de véhicules électriques et hybrides rechargeables, avec pour objectif la fabrication de deux millions de véhicules de ce type d’ici 2030.
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