Le gouvernement français, dirigé par Emmanuel Macron, a présenté un projet de loi visant à modifier les aides économiques destinées à l’achat de voitures électriques. L’objectif est clair : freiner l’arrivée des marques chinoises sur le territoire français.
Le plan présenté par Macron vise à mettre en place un mécanisme favorisant la vente de voitures électriques entièrement produites en Europe. Ainsi, les aides de l’État excluraient les véhicules des constructeurs asiatiques ou des marques importées depuis le géant asiatique, comme c’est le cas de Tesla. Bien que la liste des marques et modèles concernés ne soit pas encore connue, l’impact de la nouvelle réglementation pourrait également s’étendre aux fabricants du Japon et des États-Unis.
Comment sont les aides pour les voitures électriques en France ?
Les aides dans notre pays voisin fonctionnent de la manière suivante : un crédit pouvant aller jusqu’à 5 000 euros est accordé pour les voitures ne dépassant pas 2 400 kg et dont le prix n’excède pas 47 000 euros.
Protéger la voiture électrique européenne
Les critiques à l’égard du projet de loi n’ont pas tardé à surgir, qualifiant l’initiative de protectionniste. Cependant, le gouvernement français fait valoir que l’empreinte carbone des industries de batteries et de véhicules électriques en dehors de l’Europe est plus élevée et qu’ils ne vont pas allouer d’argent du contribuable français pour soutenir des industries étrangères.
La France n’est pas le seul pays à prendre des mesures en faveur de son industrie de véhicules électriques. Le Sénat des États-Unis a approuvé le 7 août dernier un nouveau projet de loi sur le climat, l’énergie et les soins de santé qui investira un montant sans précédent de 370 milliards de dollars. La réglementation comprend des incitations allant jusqu’à 7 500 dollars pour remplacer les voitures à combustion par de nouvelles voitures électriques et 4 000 dollars pour des voitures électriques d’occasion jusqu’en 2032.
Cependant, seuls les véhicules ayant au moins 50 % de leurs composants de batterie provenant des États-Unis (ou de pays avec un accord de libre-échange) pourront être éligibles pour recevoir 7 500 dollars.
Gagnants et perdants
Le gouvernement de Macron a pressé l’Union européenne d’adopter des mesures similaires pour favoriser la production européenne de batteries et de véhicules au détriment de l’importation d’autres pays étrangers.
Le nouveau projet de loi profiterait sans aucun doute à toutes les marques françaises du groupe Stellantis, les seules qui fabriquent actuellement des voitures électriques en Europe. En revanche, Tesla, qui importe la grande majorité de ses véhicules depuis son gigafactory de Shanghai, pourrait être l’un des grands perdants sur le sol français.
De même, il reste à voir quelle sera la position de la Dacia Spring, la voiture électrique la plus vendue actuellement en France et dont la production a lieu en Chine.
Bien qu’il ne soit pas possible pour l’instant de savoir quand la loi sera adoptée, le gouvernement français a laissé entendre qu’ils espèrent que les nouvelles aides gouvernementales pour les voitures électriques entreront en vigueur avant la fin de 2023.
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